Sari

8 février 2010

A Maheshwar, il y a une fabrique de saris fameuse : la Rehwa Society.
Elle permet de financer l'école du village, et donne un bon emploi à tout plein de gens. Par ailleurs j'ai rarement vu un endroit aussi propre en Inde.

J'y ai acheté un sari (mon premier !). Pas sûr qu'il ne finisse pas transformé par mon tailleur en une robe plus occidentale, car franchement le tissu est très beau, mais avant je vais essayer de l'enfiler pour une petite photo.

C'est très dur à installer, un sari !

C'est un rectangle de tissu d'1m20 de large sur 5 à 6 m de long. On le porte sur une jupe longue, le petticoat, et une blouse (ou choli), petit t-shirt laissant voir le ventre. D'ailleurs c'est drôle, les Indiennes (théoriquement seulement celles qui sont mariées) n'ont aucun problème à montrer leurs bourrelets. C'est complètement assumé !

Techniquement parlant : on commence à installer le sari en rentrant le bord dans le haut de la jupe, et fait des tours, tout en plissant savamment le tissu. Le bout du sari est élégamment jeté sur l'épaule.

Les techniques de drapé dépendent bien sûr de la région, ainsi que de la caste et des religions. On trouve des tas de styles différents mais la base reste la même. Et c'est sans doute le vêtement le plus vieux du monde car il est porté par les femmes du coin (car on le porte aussi au Pakistan, au Bengladesh, au Sri Lanka et au Népal) depuis plus de 2000 ans !

On dit que le petticoat et le choli ne sont apparus qu'avec l'arrivée des pudiques Anglais, autour de 1850 (au cours du règne de la très austère Victoria). Auparavant, les femmes portaient uniquement le sari et laissaient voir en partie leur poitrine. Au sud, notamment au Kerala, la résistance à la pudeur a été un peu plus rude, sans doute du fait de la chaleur, mais au début du XXème ces sous-vêtements étaient de mise partout.